16/07/2025

Paul Gruson, étudiant à Audencia et cavalier en compétition : « Une aventure humaine et sportive inoubliable »

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Étudiant en dernière année du programme Grande École à Audencia, Paul Gruson s’apprête à décrocher son diplôme après une année d’apprentissage à Paris dans le cadre de son Master of Science en Business Strategy and Consulting. Mais au-delà de son parcours académique, Paul s’est lancé un défi peu commun : se mettre dans la peau d’un jockey en participant à un championnat d’équitation de galop unique, le Championnat des Grandes Écoles. Une aventure qui l’a reconnecté à sa passion et qui pourrait bien inspirer d’autres étudiants à suivre ses traces.  

 

  • Quelle place prend l’équitation dans votre vie ?  

J’ai toujours été passionné d’équitation. Je suis allé jusqu’au galop 7, l'équivalent de la ceinture noire de de judo en quelque sorte. Mais avec les études, je ne montais qu’a titre occasionnel en vacances.  Il est difficile de continuer à pratiquer ce sport quand on change de ville régulièrement. 

C’est un camarade d’Audencia qui m’a parlé du Championnat des Grandes Écoles et qui m’a conseillé d’y participer. Une expérience qui m’a permis de renouer avec ma passion, dans un cadre extraordinaire.  

 

  • Qu’est-ce que le Championnat des Grandes Écoles ?  

C’est une initiative du Club des Gentlemen Riders et des Cavalières, qui permet à des étudiants issus d’écoles membres de la Conférence des Grandes Ecoles et d’universités reconnues de découvrir l’univers des courses hippiques. Il faut avoir un bon niveau en équitation classique pour participer, au moins un galop 5, mais ne pas pratiquer les courses de chevaux.  

Après un stage de préparation à Chantilly, on est mis en relation avec un entraineur dans un centre d’entraînement proche de la ville où on étudie pour suivre un programme rigoureux. Le point d’orgue : courir une vraie course à l’hippodrome de ParisLongchamp, sous les couleurs de notre école. C’est une expérience rare, même pour certains professionnels !  

 

  • Comment avez-vous concilié entraînements et études ?  

Ce n’est pas évident, surtout en alternance, car pour atteindre un bon niveau pour les courses il faut beaucoup d’entrainements et donc du temps à consacrer à cela. Grâce à ce programme, j’ai pu m’entraîner tous les samedis matin à Maisons-Laffitte, un centre d’entraînement réputé et proche de Paris, où je fais mon alternance. La régularité a été la clé. Il faut se lever tôt, même en hiver, et garder la motivation malgré la fatigue. Mais c’est cette discipline qui forge le mental.  

 

  • Qu’est-ce que cette expérience vous a apporté ?  

Beaucoup. D’abord, une immersion dans un univers totalement différent de l’équitation classique, celui des courses. Ensuite, un vrai défi physique et mental. Et surtout, une aventure humaine : on partage cette expérience avec une quarantaine d’étudiants venus de toute la France. Des amitiés se créent, des valeurs communes émergent. C’est très enrichissant.  

 

  • Comment vous êtes-vous préparé à la grande finale du 13 juillet ?  

La première course qualificative s'étant bien passée, j’ai abordé la finale avec plus de sérénité. J’ai continué à m’entraîner chaque semaine. Je savais que ça allait être plus difficile, car j’allais être face aux meilleurs, mais je voulais surtout profiter de l’instant. J'ai fini 6e sur 12, ce qui reste une belle performance au vu de la concurrence très affutée. Courir à Longchamp, c’est déjà une victoire en soi !  

 

  • Quels conseils donneriez-vous aux étudiants intéressés par cette expérience ?  

Il faut avoir un bon niveau d’équitation, une bonne condition physique, et surtout être prêt à s’investir. Les inscriptions se font tôt, donc il faut anticiper.  

Mais si vous avez la passion du cheval, foncez ! Peu de gens ont la chance de courir à Longchamp. C’est une opportunité unique, à la fois sportive et humaine.  

En plus, l’école a été là pour me soutenir et le Bureau des sports a été à l’écoute. Ce n’est pas le cas de tous les étudiants dans ce championnat. Se sentir soutenu par son école, c’est précieux, surtout dans une discipline aussi exigeante.