Les entreprises jouent un rôle central dans la réussite de cette transformation. Elles doivent s’engager dans le développement durable des infrastructures locales, soutenir l’économie locale, et créer des emplois pérennes dans les secteurs liés à la transition écologique et sociale. Toutefois, les salariés soulignent que la transition ne se limitera pas à la simple adoption de nouvelles pratiques écologiques : elle doit aussi répondre à des enjeux sociaux majeurs. Parmi les priorités, l’intégration des personnes en difficulté dans les nouveaux emplois créés et la lutte contre les discriminations dans les reconversions professionnelles occupent une place centrale.
Si la transition vers une société plus durable et équitable est largement perçue comme une nécessité, de nombreux obstacles entravent sa mise en œuvre. Le manque de financement pour les investissements nécessaires reste le frein majeur (40 %), suivi des contraintes réglementaires (38 %) et de la complexité des normes à respecter (35 %). De plus, certains salariés pointent la résistance au changement de leurs pairs comme un facteur limitant la réussite de cette transition (29 %).
À l’heure où la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) devient un enjeu incontournable, cette étude montre que la compatibilité entre transition écologique et justice sociale est loin d’être acquise. Les salariés reconnaissent le potentiel d’une telle transition pour favoriser une société plus juste, mais ils en appellent à des actions concrètes pour que ses bénéfices soient partagés équitablement.
Il est nécessaire que les entreprises dépassent le simple cadre écologique pour intégrer pleinement les dimensions sociales de cette transformation. Au final, une transition juste, évidemment inclusive, ne pourra se réaliser que si les acteurs économiques, les gouvernements et la société civile unissent leurs efforts dans une démarche systémique et territorialisée.