Frédéric FOLSCHEID, diplômé du Mastère Spécialisé Management responsable des Organisations Sportives (promo 2020), a accepté de répondre à nos questions.
Quel est votre parcours professionnel jusqu’ici ?
J’ai effectué tout mon parcours professionnel chez Engie, ex Gaz de France et GDF Suez. J’y suis entré fin 2001 dans un service de marketing pour les Grands Comptes. Puis j’ai évolué vers des fonctions commerciales (en tant que responsable Grands comptes), et d’économiste (spécialisé dans les calculs de coûts d’énergie). Je suis ensuite parti dans la filiale de transport de gaz GRTgaz où j’ai eu des fonctions de management commercial, d’acheteur énergies et enfin de responsable stratégique. Tout mon parcours s’est articulé autour des relations B to B, auprès de clients ou de fournisseurs.
Vous avez choisi de vous reconvertir professionnellement, comment avez-vous dépassé l’appréhension d’un tel projet ?
Fin 2019, je me suis rendu compte que j’étais à peu près au milieu de ma carrière et que si j’avais jusqu’à présent toujours évolué vers des fonctions variées et qui m’intéressaient vivement, j’ai éprouvé le besoin de faire un point sur l’orientation que je voulais donner à la suite de ma carrière. J’ai donc effectué un bilan de compétences en utilisant le dispositif de CPF. Cela permet notamment de faire le point sur nos acquis et connaissances (savoir), nos compétences (savoir-faire), nos qualités, points forts / points de vigilance. Cela m’a surtout permis de mieux me connaître en détectant quelles étaient mes forces motrices, ce qui me faisait avancer, ce que je cherchais dans mon travail, et quelles étaient mes valeurs de référence.
Ce qui est ressorti, c’est que mon parcours professionnel correspondait à un certain nombre de mes valeurs, mais qu’il manquait une petite flamme que je portais en moi depuis très longtemps et qui tournait autour du sport. On a beaucoup creusé cet aspect pour voir comment je pourrais le combler, si cela pouvait passer par des implications bénévoles dans organisations sportives par exemple. Mais en tirant la pelote m’est apparue la conviction qu’il fallait que j’essaye de rentrer vraiment dans le milieu du sport business pour aller au bout de la réflexion et ne pas vivre avec un sentiment de regret pour la suite de ma carrière.
Il y avait certes une appréhension, mais le choix de faire une formation reconnue, tout en gardant une porte de sortie chez Engie (je me suis mis en congé sabbatique) m’a aidé à la dépasser.
Avez-vous trouvé votre place facilement dans le programme ?
Je n’ai eu aucun mal à trouver ma place dans le programme. Je n’ai jamais vraiment senti un fort décalage avec le d’un collectif principalement constitué de jeunes étudiants sortant de grandes écoles. Il faut dire déjà que nous avons tous une passion commune, le sport, ce qui facilite d’emblée les échanges. Par ailleurs, je pense être suffisamment adaptable pour me fondre dans n’importe quel collectif. Mes enfants adolescents m’ont aidé aussi à avoir quelques réflexes de vocabulaire ou d’usage des réseaux sociaux pour ne pas être trop largué. Enfin, de manière générale, j’ai été impressionné par la maturité de mes collègues de promotion qui avaient déjà tous des expériences intéressantes à partager, que ce soit dans leurs vies personnelles ou professionnelles.
Sur quelle étude terrain avez-vous travaillé au sein du MS MOS ?
J’ai travaillé avec la Fédération Française du Sport d’Entreprise (FFSE) à la rédaction d’un livre blanc du sport en entreprise. L’idée était de faire un livret de référence, qui mettrait la FFSE comme acteur incontournable de cette problématique qui prend de plus en plus d’importance dans la situation actuelle. En particulier, la crise sanitaire a montré aux entreprises l’importance de garder un lien avec ses salariés, et de préserver leur santé physique et mentale.
Nous avons appris beaucoup de choses sur cette thématique.
Qu'est-ce qui vous a marqué dans le programme ?
Ce qui m’a marqué, c’est d’abord la qualité des intervenants. Ils viennent d’horizons divers, soit de la sphère académique (des professeurs d’Audencia, d’universités faisant référence dans leurs domaines), soit de la sphère publique et para-publique (des fédérations, associations…), soit de la sphère purement business (des représentants d’équipementiers, d’annonceurs, d’agences ou d’ayants-droits). Cette diversité et la qualité de ces interventions nous a permis d’avoir un panorama très large et exhaustif de l’écosystème du sport en France et même à l’international.
Nous avons également eu beaucoup de témoignages de professionnels qui nous parlaient de leur parcours de manière plus informelle, permettant d’avoir l’envers du décor de certaines structures, et aussi de commencer à nous créer un réseau.
Enfin, le programme est très équilibré entre des apprentissages théoriques et pratiques avec énormément d’études de cas ou de projets à mener de manière transverse, la plupart du temps en groupes, ce qui permet d’apprendre à mieux se connaître entre personnes de la promotion, et d’apprendre auprès des autres car nous avons tous plus ou moins des spécialités et domaines de prédilection différents.
A cause de la crise sanitaire, on n’a malheureusement pas pu faire trop de visites mais on a quand même réussi à maintenir notre semaine de « learning expedition » (à la mi-mars, entre 2 confinements), ce qui nous a permis d’aller à Marseille visiter le stade Vélodrome mais aussi le club de rugby d’Aix-en-Provence qui est en Pro B, puis de visiter des installations en région parisienne destinées à des sportifs de haut niveau.
Que diriez-vous aux personnes qui souhaitent se reconvertir et intégrer le Mastère Spécialisé mais qui hésiteraient encore ?
Je dirais que c’est une magnifique aventure, qu’on y apprend plein de choses, que cela permet d’élargir son champ d’horizon. Pour les personnes qui peuvent bénéficier de plans sociaux au sein de leur entreprise, c’est une occasion unique à ne pas rater. Le programme est vraiment de grande qualité, avec un super directeur qui gère tout parfaitement, possède un bon réseau professionnel et comprend très bien les problématiques des reconversions.
3 mots qui définissent votre année au sein du MS MOS ?
Rencontres-découverte-passion
Autre chose à nous raconter ?
Il faut profiter à fond de cette année qui passe très vite. Il faut aussi s’y investir pour la rendre encore plus intense. Et surtout rester en éveil sur les opportunités qui pourraient s’offrir. En ce qui me concerne, j’ai eu la chance pour mon stage d’intégrer une petite structure à mi-chemin entre le secteur associatif et le secteur purement business et de conduire des projets de bout en bout de rénovation et décoration de terrains de sport. C’est très loin de ce que j’avais envisagé au départ mais pourtant je me retrouve totalement dans ces projets dont la finalité est de permettre à des jeunes en difficulté de pratiquer un sport et de bénéficier d’activités culturelles et éducatives. Je suis maintenant convaincu du bien-fondé de mon choix de réorientation. J’espère que je pourrai pérenniser ma place dans le secteur du sport mais quoiqu’il arrive, je ne regrette en rien d’être retourné quelques mois sur les bancs de l’école !
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