Je suis Tristan Baloche, j’ai 24 ans et je suis actuellement en stage de fin d’étude au Fondaction du Football.
Dans la vie je suis quelqu’un de très jovial et j’aime diffuser cette joie de vivre autour de moi. Mon sport de prédilection c’est le football. J’en ai pratiqué pendant 15 ans et cette pratique assez intensive a participé à façonner la personne que je suis aujourd’hui, dans la vie professionnelle comme dans la vie personnelle.
J’aime me passionner pour différents sports comme le basket, le cyclisme et depuis un stage à la Section Paloise le rugby. A travers le sport, j’aime surtout ressentir les émotions véhiculées par les acteurs et le public et je souhaite continuer à travailler pour vivre et contribuer à ces grands moments de l’intérieur.
A travers le sport j’ai trouvé un milieu professionnel dans lequel je peux m’épanouir et au sein duquel j’ai envie de progresser. J’ai longtemps cherché un métier qui pourrait me passionner et j’ai finalement trouvé un secteur d’activité qui me correspond plutôt qu’un métier.
J’ai choisi le MOS car j’ai vu que c’était le Master n°1 en France et que des gens de Sciences Po Saint-Germain avait déjà suivi ce parcours et m’ont globalement vendu les mérites de cette formation.
Le MOS a été pour moi l’opportunité de me spécialiser dans ce secteur d’activité pour avoir des opportunités professionnelles car j’avais eu beaucoup de difficultés à trouver un stage dans le monde du sport l’année précédente.
Très honnêtement c’est une classe hors du commun !
Nous étions une classe de 25 au sein de laquelle tout le monde échangeait et passait des bons moments les uns avec les autres. De manière assez naturelle, nous avons partagé nos compétences, nos projets mais aussi nos doutes et nos frustrations. Il n’y a jamais eu de concurrence entre nous et nous avons pris conscience que la meilleure manière d’avancer était de s’entraider car nous avions tous des formations et des aspirations différentes.
Par ailleurs, dès le début de l’année nous avons eu l’occasion d’aller visiter l’INSEP et pour ma part, c’était la première fois que j’avais l’opportunité de m’y rendre. Il s’agit d’un lieu mythique qui représente l’olympisme français et voir une partie des athlètes s’entrainer était quelque chose d’assez impressionnant.
Deux intervenants m’ont particulièrement marqué pour des raisons très différentes mais qui permettent de comprendre en quoi le MOS est une super formation.
En tout début d’année nous avons reçu Johann PELLICOT en Sport et Relations internationales. Ses cours étaient très complets et ils nous ont permis de mieux comprendre le mouvement sportif, notamment l’écosystème des JO via son partage d’expérience de la candidature Paris 2024, et les grands enjeux pour le sport dans le futur.
Il s’est également appuyé sur deux autres intervenants, Noémie CLARET, EMEA Olympic and Paralympic Partnerships Lead chez Salesforce et Matthieu VALOT, chargé de mission Sport et Développement chez AFD. Tous deux sont venus partager leur parcours international ce qui a permis à certains de nourrir de nouveaux projets professionnels et de nous ouvrir tous vers de nouveaux horizons.
En toute fin d’année, nous avons reçu Brieux FÉROT, directeur développement de chez SoPress. De par son regard critique et ouvert sur le monde, il nous a permis de remettre en question notre manière de penser le sport en prenant du recul sur notre rapport à celui-ci, nos préférences, nos émotions, les histoires qui nous ont passionnés, etc. Il m’a complètement captivé lors de ses interventions. Une liberté d’esprit, des points de vue très pertinents et une liberté de ton avec nous a permis de faire avancer l’ensemble de la classe selon moi.
Le Fondaction du football est un laboratoire d’innovations sociales au service du football français, c’est-à-dire que nous développons des programmes sur plusieurs années de la phase de conception jusqu’au moment où le programme est prêt à être déployé à l’échelle nationale.
Dans ce cadre, je suis en charge de l’animation de deux programmes différents :
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Le programme Open Football Club, qui est un programme d’ouverture civique et culturelle en faveur des jeunes de centres de formation de clubs professionnels et de pôles Espoirs
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Le programme Puissance Foot, programme d’accompagnement scolaire pour les clubs amateurs.
J’ai trouvé ce stage en assistant le Think Tank Sport & Citoyenneté, partenaire important du MOS, sur l’une de ses conférences au cours de laquelle le Fondaction du Football était amené à prendre la parole sur les enjeux liés à l’accompagnement scolaire des sportifs de haut-niveau. Attiré par l’approche du Fondaction, j’ai ensuite postulé à l’offre de stage qui avait été publiée et j’ai eu l’opportunité d’être recruté.
J’ai par ailleurs un statut de freelance qui me permet de travailler de manière spontanée sur des évènements sportifs. Ceci m’a notamment permis de travailler sur le NBA Pris Game 2023, la Coupe de France ou encore la Ligue 1.
Le financement public des clubs professionnels est un sujet paradoxal puisque les clubs professionnels sont des entreprises, des SASP (Société Anonyme Sportive Professionnelle), et donc ne devraient pas en théorie percevoir de financements publics. Or, à travers les infrastructures (stade et centre d’entrainement) et les aides associées, aux subventions directes ou indirectes accordées via la SASP ou l’association support, des échanges en nature (Invitations en échange notamment) ou la reprise en main du club par la collectivité en cas d’importantes difficultés économiques, le financement public s’avère fondamental pour l’ensemble des clubs professionnels. Je souhaite également que ma thèse pousse à s’interroger sur le fait de savoir si un club de sport professionnel est d’intérêt général et sur les rapports de force entre un club et sa collectivité.
Ce sujet m’a intéressé car, en travaillant lors de mon précédent stage à la Section Paloise au sein du service opérationnel, nous étions régulièrement en lien avec les services de la commune ou de l’agglomération, notamment concernant le stade et le centre d’entrainement. J’ai par la suite été curieux de comprendre les liens exacts qu’il pouvait y avoir entre les collectivités et les clubs professionnels en France et ayant eu un parcours académique à Sciences Po, j’estimais avoir les compétences pour pouvoir comprendre les tenants et les aboutissants de ce sujet.
Je considère que le MS MOS permet de comprendre l’importance du sujet et les enjeux à venir pour le sport. A la fin du MOS, tu ne ressors pas spécialiste de la RSE mais plutôt avec une meilleure prise de conscience. Par ailleurs, la responsabilité sociétale est reprise dans une pluralité de cours : évènements sportifs internationales, marketing, économie et cela permet de mesurer la complexité de ces sujets et l’impact à l’avenir.
Une fois le MOS terminé, chacun agit ensuite comme il le souhaite. Pour ma part, l’aspect social est quelque chose d’ancré en moi et je veux continuer de défendre le sport comme vecteur de développement pour les jeunes car il peut jouer une place encore plus importante selon moi.
Par exemple, il me semble essentiel de prendre conscience que dans notre société, la parole du coach compte parfois plus que celles des parents ou des professeurs dans le développement de l’enfant et surtout de l’adolescent. Or, les encadrants sportifs ne sont pas nécessairement formés pour jouer ce rôle éducatif, il faut donc aider ces structures à jouer ce rôle du mieux possible plutôt que d’ignorer l’impact réel qu’elles ont sur les jeunes.
Plus du tout. Le domaine juridique est une discipline désormais bien trop éloignée pour moi et il aurait fallu pour cela refaire une formation complète en droit. Je souhaite désormais m’investir sur les sujets sociaux et sociétaux du sport tout en continuant à développer mes compétences dans l’évènementiel sportif via mon statut de freelance.
Sur le moyen-long terme, je n’ai pas de projet défini mais je suis plutôt intéressé à l’idée d’aller travailler pour une fédération internationale ou un grand évènement sportif international à l’étranger en apportant ces compétences tant sur le volet de l’impact social que sur l’aspect évènementiel.
C’est difficile à dire car pour le moment, je suis sûr de ne pas avoir l’expérience, la réflexion et les compétences pour pouvoir faire évoluer véritablement le monde du sport. Evidemment, comme tout le monde, j’ai des convictions, des aspirations, des idées sur des éléments qu’il faudrait apporter mais j’ai encore beaucoup à apprendre pour savoir véritablement comment faire bouger les choses et les questions sur lesquelles je souhaite me spécialiser pour trouver des solutions.
J’espère qu’à travers cet entretien j’aurais pu aider les lecteurs à ouvrir des possibilités sur ce qu’ils souhaitent faire à l’avenir. Le monde du sport est un petit milieu mais au sein duquel j’ai déjà fait de formidables rencontres et ce n’est que le début…
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